Les écoles maternelles, primaires et secondaires vont enfin être dotées d’outils pédagogiques numériques.
L’information et relayée par “SudPresse” et conformément à la validation du gouvernement wallon opérée mercredi, pour ce programme d’investissement d’un coût de 77 millions d’euros, et ce, pour une période entre 2014 et 2022.
Cette décision répond au plan “Ecole numérique”, ainsi tablettes, ordinateurs et tableaux interactifs équiperont les écoles de Wallonie.
Le coût est scindé en trois répartitions, 64 millions pour les équipements, 10 millions pour la connectivité et 3,5 millions qui seront consacrés à financer des projets créatifs et novateurs.
Les professeurs, seront bien évidemment et par ailleurs formés à l’utilisation de tout cet équipement.
Dans le cadre d’activités de bénévolat j’ai eu ces dernières années l’occasion d’aller dans de nombreuses écoles primaires et secondaires. Ma profession consistait également à développer l’informatisation des procédures en entreprise. Je suis donc étonné par un apparent manque de réflexion sur le sujet et le déni de constatations déjà vue sur le terrain de l’enseignement et dans d’autres secteurs. A mon avis on confond contenant et contenu; avant d’utiliser les ordinateurs il faut avoir tous les outils logiciels et que les enseignants y soient formés, cela devrait normalement s’améliorer avec les nouvelles génération mais reste quand même le contenu, la qualité de l’enseignement, et la réelle productivité de l’élève (il ne faudrait pas reconduire les erreurs pédagogiques liées à l’utilisation non appropriée des stencils tant pour l’information que pour les questionnaires). Enfin, j’ai souvent vu des ordinateurs empilés dont on se servait peu ou plus (problèmes de maintenance, d’obsolescence, de compétence technique – jusqu’aux simples raccordements – ). Une aberration constatée a aussi été l’achat des meubles « standardisés » pour l’audio-visuel d’un encombrement maximal par rapport aux locaux et d’un coût nettement supérieur à la valeur des équipements installés et quasi plus utilisés du moins à des fins pédagogiques. Donc, et comme la majorité des élèves de toutes couches sociales, possèdent smartphone, tablette, console de jeu, il serait peut-être judicieux d’imposer, dans une gamme, l’acquisition d’un ordi portable financé au moins partiellement par « un chèque numérique » remis périodiquement à chaque élève. Ce dernier serait totalement responsable de l’état et de l’entretien de son matériel (comme les cahiers, livres, …). Il ne sert aussi à rien d’avoir du matériel à l’école dont on ne possède pas l’équivalent chez soi. Un dernier point pour les tableaux interactifs: il s’agit d’un matériel encore trop onéreux qui pourrait facilement être remplacé dans la classe -du moins provisoirement- par un tableau blanc avec petit projecteur à led.
… l’essentiel reste toujours d’avoir des jeunes bien formés, ce que l’on obtient encore aujourd’hui dans certains pays avec des investissements en matériel limités (les exemples de matériel obsolète disponible dans l’enseignement professionnel reste révélateur alors que les élèves pourraient être formés en entreprise sur des équipements performants ce qui implique une évolution du partenariat école/entreprise avec une mobilité accrue des élèves et des professeurs.
Un correctif à ces commentaires s’impose. Beaucoup de vérités sont énoncées ici, mais:
– Une profonde réflexion a bien eu lieu suite aux projets ctberécoles et cyberclasse.
– le projet suivant est bien plus prudent et est basé sur des appels à projets pédagogiques créatifs et innovants, issus des écoles elles-mêmes. Sur base des résultats de ces appels à projets (28 en 2011, puis 72 en 2013 et enfin 200 en 2014), des catalogues de matériel seront établis, et un nouveau plan d’équipement des écoles sera mis en place, toujours en réponse à des besoins issus des écoles. Ce projet met l’accent sur le mobile, bien évidemment.
Guy met le doigt sur deux points essentiels, mais qui relèvent de l’organisation de l’enseignement:
– la formation des enseignants
– le contenu des programmes
je ne peux qu’abonder, en en ajoutant un troisième: quid des connexions internet des écoles?
Enfin, il faut reconnaître que le projet cyberclasse a donné lieu dans certaines écoles à d’excellents résultats.