L’horloge biologique appliquée généralement pour l’âge des femmes à devenir mère est connue. Globalement une femme connait les risques encourus pour une grossesse dite tardive soit vers l’âge de 40 ans…
Jusqu’à présent, cette horloge n’était pas connue pour les hommes.
Pourtant, selon l’information diffusée par la revue Jama Psychiatry et après une étude menée sur plus de 2,6 millions de dossiers médicaux de Suédois nés entre 1973 et 2001, l’âge à devenir père aurait lui aussi une influence sur la santé des bébés.
En effet, le risque d’avoir un enfant autiste est multiplié par 3,5 quelque soit l’âge de la mère et si le père est âgé de plus de 45 ans. Le risque d’hyperactivité est multiplié par 13 et le risque de troubles bipolaires est multiplié par 24…
Ainsi, plus l’homme vieillit et plus les risques grimpent…
L’étude démontre donc qu’à mesure que l’homme prend de l’âge, ses spermatozoïdes engendrent plus de mutations génétiques susceptibles de se traduire par diverses pathologies, c’est ce que confirme le Professeur Louis Bujan, chef du pôle femme mère couple au CHU de Toulouse.
Cette thèse confirme aussi les résultats de l’étude menée en 2012 par l’université d’Indiana aux Etats-Unis. Cette étude avait, partiellement, appuyé le processus du phénomène génétique en avançant qu’il pouvait notamment influer sur le risque de l’autisme.
Une équipe danoise a également mené une étude, publiée dans la revue “Human Reproduction” qui détermine un léger “sur-risque” évalué à (+10 à 16 % de mortalité infantile entre 1 et 5 ans), lié à des malformations congénitales ou cancérigènes liées elles aussi à l’âge du père. Les chercheurs de l’Université de Copenhague expliquent que la mortalité infantile correspond à un décès de plus pour 2285 pères âgés de plus de 45 ans…
En france, l’aide médicale à la procréation (PMA) n’est pas prise en charge pour les femmes de plus de 42 ans, mais actuellement aucune limite n’est fixée quant à l’âge des hommes. Globalement, on donne la limite aux alentours de 60 ans, explique le Professeur Bujan qui alerte aussi sur la dimension sociale et psychologique à prendre en compte…Outre les risques biologiques, est-il bon pour un enfant de 15 ans d’avoir un père de 75 ans ?
