Handicapés français exilés en Belgique, un dossier sensible
Handicapés français exilés en Belgique, un dossier sensible

“Libération” a pu pénétrer dans un centre wallon qui accueille des personnes handicapées françaises.

Les handicapés français et plus précisément les handicapés mentaux sont sous traités par la France à la Belgique surtout  les familles désespérées qui attendent une place qui ne se libère jamais en France, ou pour des méthodes éducatives qui sont proposées en Belgique et qui n’existent pas en France, arrivent donc un jour ou l’autre en Belgique.

Par contre la prise en charge des soins de ces personnes s’avèrent souvent calamiteuse en Belgique. Le personnel n’est pas formé, la nourriture est rationnée, la surmédication existe, autant de soucis que vient de relever le journal “Libération”.

Certaines structures offrent une très bonne prise en charge, parfois même meilleure qu’en France, d’autres à l’inverse sont bien loin d’être aussi performantes.

Les centres qui accueillent uniquement des personnes handicapées françaises, sont sous la surveillance d‘une seule agence wallonne dont les compétences restent limitées.
Le gouvernement belge indique qu’approximativement 1500 mineurs handicapés et 5000 adultes handicapés sont concernés. Les autorités wallonnes, quant à elles, annoncent un chiffre en permanente progression et parlent de 8000 personnes.

En bref, un véritable business prospère de l’autre côté de la frontière et le gouvernement belge va donc se saisir de ce dossier.

Envoyer des personnes en Belgique coûte à la France moins cher que de construire des établissements spécialisés et en nombre suffisant. Malgré un forfait journalier que touche chacun des ressortissants exilés, la facture reste toujours moins élevée en Belgique. Dans ce dossier sensible, la moralité forcément n’est pas toujours au rendez-vous…

“Boutons d’or” est un établissement wallon qui accueille des français et dans lequel Libération est entré. Cet établissement est un ancien couvent, une belle bâtisse de brique rouge, 6000 mètres carrés au total, situé au coeur du village de Celles, non loin des villes de Renaix et de Tournai.

Aux Boutons d’or, ce sont 40 personnes atteintes de troubles sévères qui vivent ici à l’année.
L’autonomie de ces personnes est souvent néante.

Ils rencontrent tout d’abord, dans un couloir et errant, quatre hommes et deux femmes, déficients mentaux et physiques, âgés entre 20 et 60 ans.

Les journalistes se rendent compte très vite que les personnes handicapées sont livrées à elles-mêmes. Ils aperçoivent un jeune homme prostré dans un coin, accroupi dont la bouche est remplie de dentifrice…

Aucun éducateur n’est présent à ce moment là…
La visite se poursuit jusqu’à la salle de vie, avec canapés, une télévision accrochée, volume à fond, et neuf résidents sont là et, cette fois-ci avec une éducatrice qui, assise sur un pouf, regarde par la fenêtre.

Cette dernière répond “qu’elle ne savait pas et n’était pas au courant” lorsque les journalistes lui font part des résidents sans surveillance rencontrés juste avant…

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