C’est un médicament, qui a été approuvé en octobre 2013 par la “Food and Drug Administration (FDA)” et qui s’appelle “Zohydro” émis par le Laboratoire Zogdinx, qui inquiète aujourd’hui les médecins et les groupes de défense du public.
En effet, ils estiment que ce nouvel Anti-douleur puissant va agrémenter l’épidémie de dépendance aux opioïdes, de plus, le lancement du médicament s’est fait contre le volonté de la majorité des experts, ce qui reste un fait inhabituel.
Ainsi, plusieurs médecins et organisations de lutte contre l’abus d’analgésiques se sont mobilisés, et aussi, dans le cadre de la coalition dénommée “ Fed Up” (Assez) se sont regroupés.
Ils ont adressé un courrier à la Directrice générale de la FDA le Docteur Margaret Hamburg pour lui demander de revenir sur cette autorisation et de se conforter à la recommandation du comité des experts qui n’avait pas approuvé le Zohydro…
Par ailleurs, de nombreux ministres de la justice d’états et territoires américains ont eux aussi demandé à la FDA d’annuler la décision, ils écrivent :
« Nous pensons que l’autorisation de commercialiser le Zohydro ER (effet prolongé ndlr) a le potentiel d’exacerber notre épidémie nationale d’usage excessif de ces médicaments – dont une partie est illicite – car cet anti-douleur sera le seul à ne contenir que de l’hydrocodone pur, un narcotique opioïde cinq à dix fois plus puissant que les analgésiques actuellement sur le marché contenant cette substance ».
Le Docteur Andrew Kolodny, président de l’association “des médecins pour prescrire des opioïdes de façon responsable” estime, quant à lui, qu’il est choquant d’approuver un médicament qui va aggraver le problème de la dépendance…
Un porte parole de la FDA a précisé par courrier électronique :
« l’agence avait déterminé que le Zohydro ER respectait nos exigences réglementaires et que les bienfaits de ses bienfaits excédaient les risques quand il est utilisé comme il se doit ».
Les opioïdes de la sorte ne sont pas recommandés pour les douleurs chroniques, le plus souvent mal de dos, ou migraine, or, un grand nombre de personne prennent des médicaments pour ces maux, le marché représente 9 milliards de dollars aux Etats-Unis et les personnes deviennent dépendantes de ces analgésiques.
Les médecins pensent que
« la trop grande influence des laboratoires pharmaceutiques sur les décisions de la FDA particulièrement dans la division des analgésiques ». D’ailleurs à ce sujet,
“Une révélation en octobre dernier du Washington Post, précisait que des courriers électroniques montraient que des firmes pharmaceutiques payaient des dizaines de milliers de dollars à certains centres médicaux universitaires pour assister à des réunions internes de la FDA, là où les critères d’approbation étaient décidés”, explique le .Docteur Kolodny.
Ainsi les soupçons attirent l’attention et la FDA se défend dans un communiqué, prétextant : « prendre ces préoccupations très au sérieux » mais qu' »elle n’était consciente d’aucune irrégularité ».
C’est quoi cette manière de réfléchir aux médicaments ? Un anti-douleur dont l’efficacité est prouvée ne pourrait être mis sur le marché de peur qu’on en abuse ? Les moyens de contrôle dont disposent les gouvernements (du moins le nôtre) via l’assurance-maladie sont suffisamment efficaces pour qu’il n’y ait pas sur-prescription ou sur-consommation.
Ce type de médicament peut rendre la vie supportable à de nombreux patients.