Dans les années entre 1930 et 1970, la découverte des antibiotiques avait révolutionné le secteur de la santé facilitant un peu plus le travail des chirurgiens et donnant aussi une espérance de vie allongée. Aujourd’hui certains considèrent cette forte résistance des bactéries face aux antibiotiques comme une menace très sérieuse pour l’avenir.
Une menace telle le terrorisme ou le réchauffement de la planète. C’est pourquoi les autorités sanitaires et l’OMS interpellent déjà par des mises en garde et des plans d’actions.
L’alerte a été donnée par le CDC, organisme de santé aux Etats-Unis. Son directeur Tom Frieden met en garde contre cette résistance grandissante des bactéries. Le professeur Patrice Courvalin de l’Institut Pasteur conforte aussi cette mise en garde relatant par ailleurs l’abandon de plus de trente années de progrès médicaux si les actions ne sont pas prises en compte dès à présent. Les traitements répondent de moins en moins efficacement face aux infections.
Ainsi les maladies sont plus longues à traiter, le risque de contagion grandit, le coût également ainsi que le risque de décès. Certaines maladies deviennent de plus en plus résistantes, c’est le cas notamment de la Tuberculose, une maladie préoccupante. La menace ne concerne pas seulement les pays pauvres, les maladies nosocomiales qui sévissent dans les hôpitaux des pays riches, le démontrent aussi.
Des programmes d’études sont lancés, tels la “Phagothérapie” dont la technique utilise des virus afin de lutter contre les bactéries. A ce sujet, Bruxelles a financé en 2013 un projet nommé “Phagoburn” pour lutter contre les bactéries résistantes des plaies des grands brûlés.